Monday, January 13, 2025

L’ex-premier ministre Jean Chrétien WITH ENG . SUBTITLES discutent des défis qui attendent Ot...

pic I took in Center block 
..that day

.

Jan 13, 2025 #TJ18h #polcan L'ancien premier ministre Jean Chrétien affirme que le Canada ne doit pas se laisser intimider par la future administration Trump aux États-Unis. Dans une entrevue à Radio-Canada, celui qui a dirigé le pays de 1993 à 2003 soutient que le gouvernement Trudeau est trop sur la défensive pour faire face aux menaces tarifaires brandies par le président désigné. Lisez notre article sur le sujet pour plus de détails : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/...

 

- Bonjour.
- Joyeux anniversaire, c'était en fin de semaine.
- Ah, c'était samedi.
- 91 ans.
- 91 ans.
- Vous l'avez dit, donc on peut le dire.
JEAN CHRÉTIEN, premier ministre du Canada (1993-2003)
- Oui, bien écoutez, à notre âge, il n'y a pas de gêne. Non,
j'ai 91 ans, mais je suis en bonne santé, je fais encore des
sports, je viens ici au bureau trois fois par semaine.
Et puis, bien, je m'occupe et puis ça va bien.
- Et vous êtes préoccupé par nos relations avec les Américains.
Avez-vous déjà connu des menaces comme ça, vous ? Est-ce qu'il y
a des précédents dans l'histoire canadienne?
- Bien, il y en a eu.
Évidemment dans l'affaire quand j'ai dit non à la guerre en
Irak. Il faut se rappeler, Bush avait dit : "Vous êtes nos
ennemis ou vous êtes contre nous autres". Puis j'ai dit
non pareil. Évidemment, il était très correct de ce côté-là,
parce qu'il m'a dit : "Vous nous aviez prévenus.
On ne vous avait pas crus, mais là, on réalise que vous
étiez sérieux. Ça fait depuis 1968 que je fais affaire avec
les Américains. J'étais le ministre du Nord et on avait
toujours des petits problèmes avec l'Alaska ou
le développement des routes et tout ça. Alors, il ne faut pas
s'énerver plus qu'il faut.
- Mais cette menace-là, vous dites dans votre lettre
quand même, qu'elle est sérieuse. Vous dites que
c'est sans précédent de dire...
- C'est parce que c'est un caractère, le président
des États-Unis, qui est imprévisible. Et si vous lisez
les livres d'histoire, il y a des gens comme ça
qui sont montés haut et qui ont créé bien du trouble.
Alors c'est mieux de le prendre au sérieux. Mais d'un autre
côté, notre dossier, je trouve que les premiers ministres
font bien de parler aux gouverneurs et tout ça.
Pourquoi? Parce que la plupart d'entre eux, on est leur plus
gros client. Et s'il impose des douanes, c'est pas nous
qui va les payer les douanes, c'est les Américains qui vont
les payer, les douanes.
Et puis je pense que le tiers de la nourriture des États-Unis
vient du Mexique et du Canada.
Fait que ça va être bon pour l'inflation dans les épiceries
et puis s'il nous déplaît trop, d'un coup qu'on décidait de ne
plus aller en Floride en hiver!
C'est beau, la belle neige en hiver au Canada le mois de
janvier, vous voyez ça aujourd'hui? Alors, au lieu
d'aller se faire brûler sur les plages, on pourrait rester
au Canada et faire du ski de fond, on serait
en meilleure santé.
On leur vend de l'électricité, du gaz naturel, le pétrole.
Et le pétrole qu'ils achètent de nous, c'est un spécial.
Ils le raffinent et ils revendent à profit. Alors...
- Qu'est-ce qui leur ferait le plus mal, selon vous,
comme réponse? Qu'est-ce qu'on doit préparer
pour éventuellement être plus robuste?
- C'est-à-dire de s'assurer, comme on le fait, que
les Américains sont au courant des conséquences. Et puis...
évidemment, ils ont voté pour Trump pour avoir, apparemment,
des réductions, ils vont payer moins de taxes, dit-il.
Bien, ils sont en train de le faire. S'il n'arrête pas
ses folies, bien, le "stock market" comme on dit
en français, va s'écraser et évidemment, les riches vont
payer beaucoup moins de taxes parce qu'ils vont faire beaucoup
moins de profits. Alors écoutez, t'sais, veux dire, tout ça
va se tasser avec la réalité.
Seulement, il faut être capable de montrer qu'on se fera pas
bousculer plus que nécessaire.
- Vous avez dit de votre lettre : "d'un vieux bonhomme un
autre."
- Bien oui.
- J'ai l'impression vous auriez envie de lui dire quelque chose,
de lui parler, de lui répondre.
- Bien, je fais des blagues des fois aux gens qui me disent
que je devrais revenir.
Bien oui, je suis en meilleure santé que Biden et je pense
que j'ai un peu plus de jugement que Trump.
Alors... alors c'est une blague, mais écoutez, il ne faut
pas s'énerver. Il faut se tenir debout et il respecte ça.
- Vous dites : "Il ne faut pas s'énerver." Mais dans votre
lettre, vous dites qu'on joue trop sur la défensive donc
c'est ce que vous dites; il faut préparer l'offensive.
- Bien c'est sûr que si l'État de New York
ne reçoit pas d'électricité d'Hydro-Québec, j'ai fait
une blague hier, j'ai dit : Trump sera obligé de monter
à pied dans la Trump Tower à New York, avec une chandelle!
Ça ne sera pas bien drôle.
Écoutez, il y a beaucoup de gens au Québec et au Canada qui
disent qu'on vend trop d'électricité aux États-Unis,
qu'on devrait la garder pour nous pour attirer les gens
qui ont besoin d'énergie verte.
Alors... Ce serait grave si on... Vous voulez jouer comme
ça? Bien, plus de contrat.
Ou bien non on impose une taxe à l'exportation. On ferait de
l'argent. Et vous savez, à New York, ils paieraient le
prix, ils n'ont pas le choix.
Ils ne peuvent pas faire venir un bateau d'électricité.
Ça ne marche pas de même.
- Danielle Smith est allée voir Trump. Elle, elle veut continuer
à vendre son pétrole.
Comment vous jugez l'opération politique au Canada? Chacun
y va de son bord, on dirait.
- Bien, c'est pas...
c'est pas... rien de méchant.
Moi, allet me faire traiter de la façon dont il traite ses
invités, assieds-toi avec l'un, on va manger un hot-dog
ensemble, ce n'est pas la façon de recevoir un chef d'État.
Et ce n'est pas...
je ne le ferais pas. Ce n'est pas nécessaire.
- Vous ne seriez pas allé?
Monsieur Trudeau est allé...
- Ça serait mieux d'aller voir les gens du Texas, et de leur
dire : Très bien. Les gens du Texas veulent qu'on bâtisse
un pipeline. On est d'accord d'ailleurs, entre l'Alberta et
le Texas pour en acheter encore plus de pétrole de nous autres,
vous savez. Et ça a été bloqué par Biden. Et là, Trump dit
qu'il va le permettre.
C'est parce qu'ils en ont besoin. Ils ne bâtiraient pas
un pipeline juste pour nous faire plaisir. Et c'est...
Écoutez, ils ont besoin de nous et on a besoin d'eux.
- Je vais revenir, vous dites : moi, je ne serais pas allé
manger hot-dog ou un pain de viande à Mar-a-Lago.
- Bien, écoutez...
- Non, non, mais c'est une blague, mais est-ce que...
- Bien non, mais il n'a même pas reçu le premier ministre
cinq minutes dans son bureau.
- Donc vous ne seriez pas allé, vous?
- Non! Non! Non, parce que quand on est un chef d'État,
on est un chef d'État.
Ce n'est pas... j'aurais aimé ça m'asseoir avec lui et
si ça avait été trop plate, j'aurais pu lui parler de golf.
Mais...
- Vous auriez pu le battre au golf.
- Pas dans le moment.
- Donc c'est important, ce que vous dites. Mais j'en reviens
à la question que les gens se posent, que les Canadiens
se posent, Monsieur Chrétien.
Là, on est en pleine campagne au leadership au Parti libéral du
Canada. Est-ce qu'on n'est pas dans une position de faiblesse
incroyable?
- Écoutez, le pays, c'est le pays. Il y a
toutes sortes de gouvernements à travers le monde qui ont
des gouvernements très instables. Le premier ministre
a parlé à deux ou trois fois déjà sur les réseaux américains.
Il est premier ministre légitime jusqu'au dernier
jour de son mandat. Il l'est.
On a un premier ministre.
Et il parle.
- Mais il n'est pas affaibli beaucoup?
- Bien, il parle au nom du Canada. Le personnage, il ne
parle pas en son nom personnel seulement. C'est le pays
qui parle quand le premier ministre parle.
- Oui, mais Monsieur Trump le ridiculise.
- Bien, il ridiculise tout le monde alors
c'est quasiment un compliment quand il vous attaque.
Il a menti 13 000 quelques cents fois pendant son dernier mandat.
Et là, il a un candidat libéral qui a fait une petite anicroche
en fin de semaine, Mme Clark, puis là, tout le monde est parti
en peur pour un! Lui, il en avait 10 par jour quand
c'était pas 20.
- OK. Monsieur Chrétien, vous parlez de Mme Clark qui
veut être candidate peut-être au leadership. Est-ce que
c'était une bonne idée d'organiser maintenant
une course jusqu'au 9 mars?
Le caucus n'aurait pas pu nommer quelqu'un d'urgence pour
faire face à M. Trump?
- Non, non. Écoutez, deux mois, les gens ont le temps
d'y penser. Ils vont passer à la télévision.
Et les gens qui sont membres du parti ou ceux qui vont
le devenir, bien, vont voter et va sortir quelqu'un
qui va gagner. Et puis, bien, il va avoir le prestige
d'avoir gagné une convention.
Et t'sais, quand on est nommé...
moi, j'étais en faveur d'une convention.
- Qui est le mieux placé pour faire face à Trump
dans les candidats?
- Le chef du Parti libéral du Canada.
- Est-ce que vous encouragez le plus de monde à participer
à la course? François-Philippe Champagne qui vient
de chez vous.
- Bien, il serait très bon.
C'est un choix personnel à faire et je ne sais pas ce qu'il va
faire, mais il y a beaucoup de gens qui disent que
c'est parce qu'il est Français.
Évidemment, j'ai eu le problème quand je me suis présenté
contre Turner. Et puis les gens me disaient : Ah, tu serais
très bon, Jean, mais c'est le tour d'un Anglais.
Alors j'ai perdu. Puis là, après la convention, bien je faisais
la blague suivante : Ils avaient le choix entre
le meilleur et l'Anglais et ils ont pris l'Anglais. Alors...
- Et que M. Trudeau ait attendu aussi longtemps
pour démissionner, est-ce que ça n'a pas affaibli Canada et
la position de force du Canada?
- Bien, ça, écoutez, peut-être qu'il aurait dû démissionner
plus vite. Moi, j'ai quitté après trois termes et pas parce
que j'étais en difficulté, j'avais 60 % d'approbation
et 59 % d'intention de voter de mon bord. Seulement,
j'étais fatigué. 40 ans...
- OK. Donc il aurait dû démissionner plus tôt,
vous dites.
- Dans les circonstances, c'est évident. Mais ça, c'est
très personnel et je suis sûr que ça devait... que tous les
gens alentour de lui devaient lui dire de ne pas démissionner.
Moi, j'avais décidé de ne pas faire plus que deux termes.
Il y en a un qui avait été impoli à la convention
et Aline a dit : "4 more years!" Alors...
- M. Chrétien, vous dites qu'il faut que le Canada
organise des réunions internationales au plus vite.
Il faut être à l'offensive avec le Danemark, Panama, l'Europe.
Ça, vous voudriez voir donc plus d'action.
- Bien, on a une occasion, comme je l'ai dit au G7 à
Kananaskis au mois de juin.
On a une occasion. Il faut...
Ce n'est pas tout le monde qui sait qu'il y a ce discours-là.
Évidemment, quand il attaque le premier ministre du Canada,
ce n'est pas des nouvelles en Angleterre ni en France
ni en Italie. Il ne faut pas se prendre pour d'autres.
C'est ici. Alors mais là, soudainement, les Européens se
sont réveillés. Trump ne savait pas que le Groenland faisait
partie de l'Europe. Imagine-toi!
Et là, bien s'il attaque le Groenland, il déclare
la guerre contre nous autres puis on a signé l'OTAN,
la clause cinq de l'OTAN, si l'un de nos collègues est
attaqué, on est obligé d'aller se battre contre eux autres.
C'est ça. Alors ça n'arrivera pas. Comprends-tu?
Truman a essayé d'acheter le Groenland en 1947. OK?
- Mais vous dites, Monsieur Chrétien,
pour l'Arctique, pour certains dossiers, il faut que
le Canada...
- Regardez, l'Arctique.
C'est une opportunité extraordinaire. Nous, on dit
que le passage des Territoires du Nord-Ouest, c'est canadien.
- Mais les Américains ne reconnaissent pas que
c'est des eaux canadiennes.
- Bien non, mais s'ils disaient que c'est des eaux canadiennes,
ils seraient en sécurité. Là, il y avait celui...
le secrétaire à la sécurité, je l'ai entendu à la télévision
la semaine dernière, il parlait que les Chinois sont en train
de développer des brise-glaces et tout ça. Bien... Il y a rien
qu'à dire que c'est des eaux canadiennes. Vous avez vu,
les Russes il y a quelques années, ils laissaient
tomber des drapeaux au fond pour montrer que c'était
vraiment un territoire russe.
Alors c'est sûr que si les Américains disent que c'est
international, qu'ils ne se plaignent pas que les Chinois
veulent y aller! Alors la logique, c'est qu'ils fassent
avec nous un accord comme NORAD et on va gérer ça à deux.
Et c'est une opportunité pour eux de se garantir.
Probablement qu'il n'y a personne qui a pensé à ça.
- Monsieur Chrétien, vous avez dit que c'est une menace
existentielle, pareil, là, qu'un président américain
insulte, n'arrête pas de dire "51e État". La dernière menace
existentielle, c'était le référendum de 95?
- Bien oui. J'en ai vécu deux déjà. C'est moi qui étais
en charge pour Trudeau du premier référendum,
vous vous rappelez?
Et le deuxième. Et là, il y en a un troisième, mais on s'en est
toujours bien sorti.
- Donc quand vous voyez l'avenir, comment vous voyez...
- Bien moi, je pense... écoutez, tout le monde... moi, je suis
un optimiste par nature et puis je pense qu'on est
un pays exceptionnel.
Encore dernièrement, j'ai lu un "survey" à travers le monde
où on demandait : Si vous aviez à refaire votre vie, où
aimeriez-vous aller?
Et le Canada était le numéro un encore. Vous savez,
nos supposées misères, là, pour les autres, c'est pas mal
des avantages. Alors moi, je pense qu'on va s'en sortir,
mais il faut... le pays n'a jamais été aussi uni
que présentement. Tout le monde veut qu'on demeure indépendant,
même le Bloc.
J'étais donc content de les avoir de mon bord
une fois dans ma vie!
(rires de Patrice) - Oui, mais eux se disent que
le projet souverainiste à Québec a le vent dans les voiles aussi.
- Ah bien, ça, ils l'ont toujours, le vent dans
les voiles mais soudainement, ça vire de bord. Et puis bien,
ils ont toujours... vous savez, les gens... ça fait une plus
belle histoire. Ça a l'air...
quand tu dis que tu veux garder le Canada ensemble, c'est
moins excitant. Mais seulement, s'ils posaient une question
honnête, pas compliquée : Voulez-vous faire un deal basé
sur le deal de deux gars qui ont fait des deals et tout ça?
Ce n'est pas bien, bien honnête.
Demandez donc clairement!
Ce n'est pas une maladie honteuse de vouloir se séparer.
Et c'est clair qu'on a le droit d'avoir des débats là-dessus.
- Monsieur Chrétien, vous avez M. Trump devant vous,
vous lui dites quoi, là?
- Comment il a scoré au golf d'hier. Je serais pas sûr
qu'on pourrait peut-être avoir la vérité.
- Mais vous auriez le goût de prendre les gants de boxe.
Ça, on le sent, là.
- Ah bien, c'est des choses que j'adore, mais mon temps
est passé. Mais non, je suis content parce que
j'ai eu une réception extraordinaire. Dimanche,
j'ai été... samedi, plutôt.
Je me suis levé en robe de chambre à 7 h 30 puis
j'ai été capable de m'habiller à 16 h parce que j'ai été
au téléphone toute la journée.
Et puis les gens étaient contents. Et bien, j'étais
un peu surpris, mais heureux d'avoir un peu d'influence,
et d'avoir réveillé du monde.
Les gens étaient inquiets et ils ont raison d'être inquiets.
Un gars comme...
un personnage comme ça, il n'y en a pas souvent.
Et les Américains ont voté pour lui.
- Pourquoi, Monsieur Chrétien, il faut garder le Canada?
Pourquoi cette idée du 51e...
parce qu'il y a 30 % des gens dans l'Ouest qui sont plutôt
d'accord de devenir Américains.
Pourquoi il faut rester Canadiens?
- Parce qu'on a des valeurs.
Parce qu'on a un service de santé qui ne va pas toujours
à la perfection, mais bien mieux qu'aux États-Unis. Parce qu'on
est beaucoup plus tolérants, on est plus généreux,
on partage. Les paiements de péréquation, on rebâtit
les Maritimes et tout ça. On vit avec deux langues officielles.
Ça nous donne une sympathie différente. On est...
Pourquoi les gens veulent venir ici? Parce qu'on a bâti
une société qui est unique au monde. Et on a des problèmes,
on aura toujours des problèmes.
Dans la vie publique, pour boucher un trou,
on en creuses deux autres.
Fait qu'on pelte tout le temps.
Et c'est ça qui est la réalité.
Mais le résultat est exceptionnel. Et pour moi,
j'en suis fier et quand j'étais premier ministre et je revenais
d'une conférence internationale et je mettais le pied au Canada,
je me disais... À moi, là, je me disais : Chrétien, tu as
la job la plus facile de tous ces gars-là alentour du globe.
Et c'est vrai!
- Et vous dites : Il faut aussi se rappeler que la division
et la partisannerie extrême, il faut faire attention
derrière nous, au parlement que les dérapages...
- Oh, bien le danger qui guette le Canada,
c'est qu'on peut tomber dans la maladie des, admettons,
des extrêmes. Quand on est dans un extrême, c'est la doctrine
qui prévaut, ce n'est pas le résultat nécessairement
et on ne raisonne plus.
PIERRE POILIEVRE, chef du Parti conservateur
- J'ai beaucoup de respect pour Monsieur Chrétien
et je pense qu'il était toujours un défenseur du Canada.
- Monsieur Chrétien, M. Poilievre... l'arrivée
de M. Poilievre, vous voyez ça comment?
- Bien, c'est un politicien.
Même lui m'a appelé hier.
- Bon!
- Harper m'a envoyé un message de félicitations.
- Bon, vous faites le lien.
- Bien, M. Trudeau m'a téléphoné aussi. Et c'est ça, bien,
je suis content. Et quelqu'un m'a dit : Vous êtes
le grand-père de la nation.
Ah, vraiment? Bien non, je suis l'arrière-grand-père.
J'ai 9 arrières-petits-fils déjà. Mais écoutez,
j'ai une conviction. Je respecte ceux qui ne partagent pas
mon opinion, mais le résultat est là.
Et quand on dit que ça va mal, ça me fait sourire. On a
la dette per capita la plus faible du G7. On a le déficit
le plus faible du G7. On est rendu avec l'inflation en bas
de 2 %. Le problème du chômage, c'est qu'on manque
de main-d'oeuvre dans bien des domaines. Vous savez,
j'ai passé ma vie à parler de la création d'emplois.
Alors on n'est pas dans la misère, mais il y a
des problèmes partout dans le monde. Mais regardez
le progrès qu'on a fait.
- Vous dites aux gens de la classe politique :
Réveillez-vous un peu aussi.
- Bien...
- Mettez un peu le couteau entre les dents un peu...
- Bien écoutez, écoutez, c'était peut-être un mot...
je voulais... Écoutez, j'ai dit que je pensais.
- Vous n'arrêterez pas à votre âge.
- Bien, je l'ai toujours fait.
J'ai eu bien des marques sur le corps à cause de ça.
- M. Chrétien, merci de nous avoir accueillis dans
votre bureau encore une fois.
- Je t'en ai donné plus que prévu...

No comments:

Post a Comment